Débat: vivre du patchwork en France?

Bonjour à toutes,

Vert Prune a laissé ce commentaire sur la découverte du Simply Moderne 17:

“Merci pour cette présentation. Je suis abonnée depuis le n°1 et j’ai souvent le même questionnement. : en lisant l’article consacré à J. Gering, je constate encore une fois que ce qui est possible aux USA ne semble pas exister chez nous . Je me trompe peut-être, mais je n’ai pas d’exemples de quilteuses qui réussissent aussi bien en France, artistiquement ET financièrement. Des idées ?”

Question très intéressante à laquelle j’ai un peu réfléchi.

Je vous livre mon avis auquel vous pouvez bien sûr ajouter le votre en commentaire!

Je suis les quilteuses américaines depuis un petit moment: elles nous font rêver avec leur modèles, la taille de leur patchwork, la taille de leur atelier, leur stock de tissu…

Au final, vivent-elles toutes du patch, la réponse est clairement non! Je retire du lot quelques stars comme Tula Pink et encore, il faut voir l’implication de sa mère et son frère pour tenir ce business. Beaucoup d’entre elles (ou lui!) gardent un emploi à côté. Ex Mister Domestic garde son travail dans l’industrie pharmaceutique. Certaines tiennent une boutique de patch ou vendent leur services de quilting. D’autres officient en tant que Community Manager de fabricant de tissus ou de fil. Et il reste parfois le cas classique du mari qui a un emploi qui assure les mois creux. Si on reprend le cas de J. Gering, elle a été institutrice pendant longtemps avant de devenir présidente de la Modern Quilt Guild.

Il faut comparer ce qui est comparable! Le marché américain ne ressemble pas du tout au marché français ni même au marché européen (qui est en train de se former).

A la base: le prix du tissu! le prix en dollar est aux environ de 10 dollars, presque 10 euros…. Maintenant, le prix du tissu en Patch en France oscille entre 14 et 22 euros. Quand on achète un Fat quarter en France, elles peuvent acheter un demi-mètre voir le mètre. Aujourd’hui on peut avoir les collections presque en même temps qu’aux USA, presque… A voir chez les fabricants français/européens de se mettre au tissu qualité patch…

Ensuite: le marché. Les USA ont une population totale de 310 millions d’habitants. Le patchwork est pratiqué par bon nombre de femmes, quelque soit le niveau social ou l’origine géographique (rurale/urbaine). Pour rappel, la France compte 67 millions d’habitants. Même si on rajoute les régions francophones, cela ne fait pas la même possibilité de vente (patron ou tissu). Le taux de femmes actives est sensiblement le même aux USA et en Europe. Les Américaines ont l’anglais avec elles. Nous lisons l’anglais mais les Américaines n’iront pas lire les modèles français. En France, le patchwork repose aussi beaucoup sur le bénévolat (club et cours, asso et revue). Mon département comme celui de Paris n’ont pas de déléguée France Patchwork. Beaucoup de femmes travaillent et quand elles sont en retraite, elles quittent la région parisienne…

Continuons sur le style: aux USA, vous pouvez trouver du classique comme du moderne. En France, le moderne a du mal à trouver une grande place (malgré nos efforts!) La couture et matelassage main restent dominants. Les clubs se réunissent en semaine, les jeunes femmes qui travaillent sont évincées. C’est pourquoi j’avais ouvert un blog pour me sentir moins isolée.

La communication: regardez les succès des cours de coutures en ligne ou en boutique! Il faut faire pareil en patchwork, et cela commence. Mais les studios américains sont bien plus équipés que nous. Et côté marketing, ils assurent! regardez le succès du quilt festival de Houston… Nos salons français sont restreints en taille même si la qualité est là!. Les salons en Allemagne montent en puissance, les Anglais essayent aussi de créer de beaux événements (Birmingham).

Les créatrices américaines fonctionnent avec des sponsors...Quand j’ai lancé le Quilt Along des 100 jours , il y a 3 ans, ce fut un parcours de combattant (et en anglais évidemment!!). Le QAL Rhapsodie est bien doté car nous avons toujours bien assuré un retour aux sponsors, que l’expérience fait force.

Pour en revenir au côté artistique, la création prend du temps, il faut du matériel, commencer à se faire un nom, se présenter aux magazines. Un modèle vendu pour une revue ne permet pas de vivre de son art…Et inversement, beaucoup de créatrices françaises ne communiquent pas (donc je ne parle pas des boutiques)! Pas de blog ou de site, de page Instagram ou Facebook, parfois une boutique en ligne (mais avec une interface qui date). Certaines ne vendent qu’au revues et n’existent pas sur la toile. C’est leur choix sans doute. Je pense que leur côté artiste ne va pas avec le côté commercial…

Je livre une expérience: je fais un modèle d’une revue, je me fend d’un message à la créatrice plein d’éloge et lui signifie que j’ai mis un article sur mon blog. Aucune réponse alors que le mail a été lu… sympa? Pour l’avoir fait aussi avec des créatrices américaines, on a toujours un petit mot gentil!

Alors, côté success story française, on peut mettre en avant Cécile Franconie mais je la classe presque plus en broderie qu’en patchwork. Son style plait beaucoup aux Japonaises.

Nous avons aussi Odile Bailloeul (Fabricant Free Spirit), Axelle design (Fabricant Michael Miller ) pour les dessins des tissus. Pour des modèles strictement patchwork, il y a surtout du classique et du country: Nathalie Legendre, Atelier de Barbara, Jubama, Alice and Co, Féeféedille, Géraldine Augusto, Catherine Tourel, Sarahpatch,..(et là je sèche misérablement…pas de lien direct, je ne privilégie personne).

Vivre du patchwork est un défi. J’ai lancé ma micro-entreprise cette année pour vendre des modèles (zavez vu le placement de produit?), faire des démonstrations, des cours. L’administration française est un vrai bonheur au quotidien. J’ai plein de rêves (avoir une Long Arm!) que je réaliserai au fil des années mais pour l’instant je garde mon métier, ce qui empêche aussi de créer autant que je veux…Chaque chose en son temps…

J’espère avoir répondu à Vert Prune. Alors à vous, c’est l’avantage d’un blog! je serai ravie de lire vos commentaires sur ce vaste sujet! (et j’ai oublié la bataille inch/cm)

flèches de la forêt, modèle Atelier de Cocopatch

81 réflexions sur “Débat: vivre du patchwork en France?”

  1. Tu as tout à fait raison. J’ajouterai dans les françaises Nathalie Delarge qui diffuse les gabarits Marti Mitchell, l’Atelier Perdu de Natalie-Jo dont les tissus sont édités par WindhamFabrics et Emma Coutancier (Au Fil d’Emma). Et en Belgique il y a aussi Kristel Salgarello. Mais là aussi, elles travaillent par ailleurs pour plusieurs d’entre elles. Il y a aussi Neelam qui crée à partir de tissus et de broderies indiens.
    On manque aussi cruellement de magasins de patch. Et pourtant quand on voit l’engouement sur les salons. Bien sûr, il y a Internet mais voir et toucher les tissus, c’est quand même chouette.

  2. Waou, je crois que vous décrivez bien ce qui se passe en France et ailleurs.
    C’est vraiment une bonne analyse.
    Il est très difficile de vivre de quelque chose qui n’est pas utile dans la vie. On préfère acheter à manger plutôt qu’une création à mettre au mur.
    Et si je peux me permettre ce commentaire c’est que je me revendique comme créatrice. C’est très difficile de se faire connaître, il faut du temps, de la patience.
    Mais je me vois mal arrêter de créer car c’est un besoin.
    Encore merci pour votre post,
    Bonne soirée

  3. Julien Beatrice

    Oui pas facile.
    De mon côté je donne des cours en tant que vacataire dans des associations.
    J’ai énormément de plaisir à transmettre à échanger Mais cela ne nourrit pas son homme !!!!
    Je travaille un peu à côté, donc moins de Temps pour créer. Et le montant des quelques modèles que j’ai vendus à des magazines français rembourse juste le prix dès tissus
    Voilà je fais ce que j’aime Mais j’ai un DH qui travaille pour deux !!!!

  4. Excellente analyse. C’est compliqué ici de trouver des boutiques de patchwork. Les cultures sont différentes. C’est la même chose avec la brocante. J’étais émerveillée par toutes les boutiques de “antiques” aux États-Unis mais elles sont soit tenues par des retraités soit ouvertes le week-end par des personnes qui travaillent la semaine.

  5. Merci pour cet article. En France rien n est fait pour vivre de son art quel qu il soit quand on voit la difficulté des magasins de patchwork pour tenir, et on manque de magazines de patch modernes on est obligés d acheter des modèles au USA. C est aussi vrai que les créatrices françaises sont peu connues
    Bonne soirée

  6. Diane Corbeil

    Cette réponse à Vert Prune est tellement juste! Au Canada, les Anglophones sont très actives en quilting, elles sont proprio de boutiques, offrent des services de quilting, auteurs de bouquins, et surtout elles voyagent à travers le monde et donnent des ateliers très prisés. L’anglais étant parlé dans presque toutes les regions du monde.
    Les francophones sont peu présentes et les ressources en français nous viennent de la France principalement et coutent très chères (lorsque nous y avons accès). Il me faut faire des recherches complexes pour trouver des regroupements qui fonctionnent en français au Québec. Les activités repérées sont surtout locales et offertes de jour, ce qui exclu d’emblée les travailleuses et les francophones hors-Québec.

    Les prix du tissus sont plus que le double de celui des USA (10,00$ aux Etats-Unis contre 22 – 24$ au Canada pour le même produit ce qui a pour effet que beaucoup d’entre-nous vont commander en ligne puisque tu en as plus pour ton argent. Je me suis donc donner une ligne de conduite et un budget pour respecter mes valeurs d’acheter local. L’argent c’est une chose mais l’environnement est une priorité pour moi. Oh j’achète en ligne aussi quand le produit n’est pas disponible ici à la seule boutique de patchwork des T-N-O et oui, je vis aux Territoires du Nord-Ouest (60e parrallèle) à plus de 1200 KM de toute autre boutique.

    Je suis très impliquée dans notre Guild depuis 1 an mais tout est en anglais. Ma volonté est d’intéresser les générations plus jeunes et de sortir des sentiers battus (quilt traditionnel). Me rapprochant de la retraite je regarde toutes les opportunités répondant au développement possible d’une petite entreprise, à mon retour au Québec. Je regarde pour une solution qui répondrait à ce besoin d’identité que nous avons et qui est légitime. Ce besoin d’un modèle qui célèbre notre culture est dans notre coeur alors maintenant, ensemble, mettons-le sur la planche à dessin.

    Donc, la langue, la distance, le pouvoir d’achat et peut-être aussi notre côté plus indépendent nous obligent à revoir les règles et je ne crois pas que le modèle américain soit entièrement une fin en soi. Mais il est certainement un beau cas d’étude.

    Ouf…

    Diane
    PS l’auto-correcteur en anglais et un clavier sans accent c’est pire que tout 🙂

  7. Je pense comme toi, il faut avoir un emploi à côté pour s’assurer un revenu. De plus il n’est pas facile de se mettre à son compte en France.

  8. Pas grand chose à ajouter.
    Je suis une simple praticante de patch depuis un peu plus de dix ans. Le prix des tissus m’horrifie… J’arrive parfois à trouver du déstockage dans des boutiques américaines, pour des modèles avec des tissus de repro. Mais depuis quelque temps, les frais de douane deviennent prohibitifs, ce qui est assez dissuasif.
    Je dois travailler pour vivre et faire vivre ma famille. Mon destin n’est que de reproduire les modèles des autres, mais tenter de le faire proprement suffit à mon bonheur et je n’ai pas l’espace-temps, le matériel (atelier, machines et volumes de tissus) pour être créative. Je privilégie le travail à la main, car cela me permet de couper avec mon rythme et mes responsabilités de dingue au boulot. Mais ce n’est pas hyper productif. Seules les vacances m’offrent une vraie plage d’expression. Je les attends avec impatience cette année.
    Aucun problème pour travailler en cm ou en inch. Le tout est de ne pas changer d’unité en cours de réalisation.
    Ce loisir m’a en tout cas permis de très très belles rencontres, grâce à un club et au salon… On peut discuter à Nantes avec les créatrices américaines et australiennes qu’on suit sur Instagram. De ce point de vue, j’ai beaucoup progressé en anglais… 😉 J’avais réussi à échanger avec Linda Collins et Jo Morton il y a deux, le bonheur… avec Di Ford, avec Petra Prins… Et surtout, j’étends ma culture générale grâce au textile. Il y a des ponts fabuleux à faire en histoire, avec la géographie, avec la sociologie. À travers tous les continents. Toutes les cultures. C’est passionnant…
    Vive le patch!

  9. Anne BORDIER

    bravo , bravo je partage ce que tu as écrit, j’avais l’impression que c’était moi qui m’exprimer. D’ailleurs depuis que je suis en province , je me sens bien seule. Pourtant tu sais que j’ai créer une petite entreprise de quilting , mais je peux te confirmer qu’il n’est pas possible de vivre de sa passion .
    Dommage que tu es si loin, continue de nous écrire, merci………..

  10. Ton article est très intéressant.
    Aux USA, ils y a des centaines (milliers?) de créatrices de patrons, mais effectivement peu en vivent.
    En France, le marché est tout petit, et c’est clair que ça ne peut-être qu’une activité secondaire si tu n’as pas de boutique. C’est l’avantage du statut d’auto-entrepreneur qui n’existait pas quand j’ai commencé il y a 15 ans, et c’était beaucoup plus dur, voire quasiment impossible de se lancer à temps partiel.
    Je te rejoins pour dire que les créatrices françaises sont moins communicantes que les américaines. Pourtant, avec internet, on a énormément d’outils à notre disposition, et le partage est devenu bien plus facile…
    Tu en es la preuve, c’est comme ça qu’on s’est connue!
    Bonne continuation à toi et ton blog toujours très intéressant.

  11. On sent les sources étayées de la prof :).
    Je ne peux qu’être d’accord avec toi,nous en avions parlé déjà, ton article retrace bien les différences culturelles mais aussi de manière de vivre, d’en vivre.
    Combien de fois n’ai-je entendu ma fille ou mes amies me dire que je devrais arrêter de travailler et vendre mes productions… mais cela serait impossible d’en vivre, j’ai déjà regardé. Et vendre signifie créer, alors que même si j’en ai en tête eh bien avec un travail très prenant je ne peux faire plus..
    Bref cela reste un rêve, coûteux quand même, il faut le dire, mais un rêve que je chéris.. et qui sait.. un jour….

  12. Marie Claude Piccon Iperty, Maryse Allard, Pascale Bebrone, Gabrielle Paquin …
    Petite reflexion: maintenant que je suis a la retraite, j’ y vois moins bien et j’ ai mal au pouce quand je couds longtemps à la main. Alors ne pas perdre de temps, réaliser ses reves et ses envies sans attendre…

  13. Véronique Badin

    Ah, vivre de ses créations, on en rêve! Ce n’est pas plus facile en patch qu’en couture ou en peinture. Déjà je trouve que les revues françaises pourraient jouer davantage le jeu en mettant en avant les créateurs français, lors des concours par exemple. Mais non, on a toujours des zooms sur les américaines, les australiennes, les japonaises. Pourquoi? La visibilité des créatrices se fait un peu (trop peu?) sur les réseaux sociaux, elle se fait aussi via les concours, on peut imaginer que les personnes qui participent régulièrement soient contactées pour proposer des modèles. Quand c’est le cas on peut avoir en retour… un remerciement et rien de plus. Si on demande quelque chose on passe pour une prétentieuse (je sais de quoi je parle). Alors, vendre les patchs? Les gens nous disent “Oh j’admire je n’aurais pas la patience pas la technique pas la créativité” et ils demandent un prix, ensuite ils ouvrent des yeux gros comme des soucoupes si l’on dépasse le prix à 2 chiffres, en effet le marché français est à former. C’est la vie! Tant que patcher me rendra heureuse je continuerai! 🙂

  14. Je trouve tes articles très enrichissante.
    Je débute en patchwork moderne. Mais j’ai du mal à savoir vers qui me tourner pour avancer… Je suis allée à Nantes et j’ai adoré. Je découvre un nouveau monde différent de celui de la couture vestimentaire… J’aimerai en faire plus mais je me sens un peu demunie. En tout cas merci pour tes articles qui ont le mérite d’exister de me faire découvrir cet univers. Belle soirée Marie

  15. Ton article, tout autant que les commentaires, montrent bien les différences entre les mondes anglophone et francophone, à tant d’égards !
    Communiquer comme tu le fais si bien est essentiel pour une meilleure compréhension du bonheur, mais aussi du travail et des difficultés d’entreprendre.
    J’admire et soutiens inconditionnellement toutes les personnes qui entreprennent comme toi et j’ai le sentiment de ne pas faire assez pour les mettre en valeur, car je suis toujours tournée vers les blogs américains… et les journées sont trop courtes. Que dirais-tu d’un article (ou autre) ensemble l’année prochaine ?

    Pour ma part, après avoir assuré la délégation FP, je suis devenue auto-entrepreneuse pour pouvoir intervenir en JA et faire quelques stages par an, cet argent reste dans le circuit du patch (livres, tissus) mais je vis entièrement aux crochets de mon mari. Rien n’est parfait 🙃

  16. merci pour cet article Corinne, et merci de m’avoir citée. Je ne vis évidemment pas de mes créations, je réinvestis les petits sous gagnés pour racheter du tissu et créer à nouveau. On n’est pas aidé quand même, ni par les prix (tissus, fournitures et emplacements sur certains gros salons), ni par les éditeurs qui sous-payent (mépris ?) d’ailleurs je ne travaille plus pour eux (délais difficilement tenables, plus de fournitures de tissus, et peu payé )!!! Je continue de créer pour moi et de patcher avec les copines de mon club, l’important est de se faire plaisir et positiver toujours 😉 !

  17. Merci pour cet article de blog et pour les idées que tu développes , tout est vrai et super bien expliqué .
    Je crée moi-même des patch et j’avoue que je vends très peu et toujours à l’étranger en Suisse, Belgique … Là bas les patch ont une valeur en France malheureusement cela reste des ” ouvrages de dames ” .
    Pour ma, part je n’aime pas trop les tissus à patch et je préfère travailler des tissus de récupération ou des tissus d’ameublement : c’est moins cher et je préfère garder le coté fait maison , le coté bricolage .
    Je suis à la ,retraite et auto entrepreneuse , les sous gagnés servent à réinvestir pour de nouvelles créas , la seule chose un peu “rentable ” pour moi est de donner des cours de broderie en plus j’adore !
    Encore merci de ton article qui m’a fait te connaitre et te lire .

  18. chaigne evelyne

    bjr à toutes,
    j’ai vraiment l’impression que tu viens d’écrire tout ce que je pense sur le patch en France.
    A mes débuts (il y a environ 28 ans) j’ai pris des cours à la machine pendant 1 an mais c’est le patch traditionnel que je préfère.
    Depuis j’ai animé des ateliers et aujourd’hui que je viens de changer de régions je me suis dit que c’était peut-être le moment d’ouvrir ma boutique …mais après mes démarches et les conseils de mes amies qui ont fermés leur boutique dans la région bordelaise, une évidence s’impose….impossible pour moi d’accéder à ce rêve entre les charges le mon crédit maison.
    pourtant il est très difficile ici de trouver du tissu patch et un assortiment digne de ce nom en articles de broderie.
    j’ai également comme toi envie d’investir dans une long arm ….un jour peut-être.
    Bref ; a part faire du bénévolat il est quasiment impossible de vivre du patch en France.
    mais c’est une passion si dévorante…..
    Merci encore vert prune pour ton article
    bon patch à toutes

  19. c’est un bel article qui suscite des réponses plutôt unanimes: on ne vit pas de ses créations; le patch, la broderie sont des “bricoles “de mémé! dommage que les merceries proches de chez nous ferment (au bon marché de draveil, par exemple), pas de club (ou pas de places, si,si….). heureusement qu’il y a les salons, expos et internet pour nous permettre de suivre ce monde du patchwork qui ne demande qu’à communiquer pour transmettre son savoir, ses idées et innovations….accrochez-vous les filles, j’admire votre persévérance, votre ténacité; merci pour cet article, joelle.

  20. J’ai l’impression que tout ou presque est dit… À part que je n’aime pas le moderne ou contemporain, du coup dans les expos je ne m’y retrouve plus. Trop d’art textile, pour moi ce n’est plus du patch. Alors je vais tous les 2 ans faire un tour aux usa pour me nourrir … du coup, jamais d’autres vacances mais j’apprécie tant ce que je vois et partage là bas. Mais je fais un effort, je vais faire un Kaffe Fassett. Et dans celles qui se démènent en France pour notre plus grand bonheur, il y a aussi Anne-Carol Lemaire de l’atelier du Patchwork à Villeroy près de Sens !
    Merci pour ton article très pointu et bien étudié…

  21. Bazille Jacqueline

    Tout est dit… Difficile aussi de faire reconnaître l’art textile et de trouver des revues françaises. J’ai dû m’abonner à un magazine américain.

  22. Superbe article et commentaires
    L’art du fil évolue, se transforme, ouvre ses portes à l’art textile… de jeunes créatrices et créateurs « Artistes » en France se lancent avec les outils modernes de communication, exposent dans des salons ou dans les nouvelles galeries :
    The Fibery-Gallery  36 rue Notre Dame de Nazareth à Paris
    La fondation Villa Datris espace Monte-Cristo à Paris
    Mini Art Textile à Montrouge, etc…
    Elles bousculent les codes, transforment la matière… je pense à Vivianne Sagnier, Sophie Lomètre, Zoé Pignolet, Clémentine Brandedibas (artiste-brodeuse) Cynthia Bridé, Hélène Angeletti, Ysabel de Maisonneuve, Ghislaine Garcin, Laurence Aguerre… et j’en oublie
    Côté patchwork, je regrette que France Patchwork est fermé son espace à Paris… les associations s’essoufflent, manque de dynamisme et de jeunesse surtout !
    Pour en revenir à vivre du Patchwork, peut-être dépoussiérer le mot
    Croire à ses rêves, se lancer avec les tracas administratifs, faire confiance à son artiste intérieur, ne pas avoir peur ?…

  23. The Artisan's Apprentice

    C’est vrai que les États-Unis sont un immense marché et qu’il y a une tonne de femmes, et de plus en plus d’hommes intéressés par la courtepointe. De ce que j’observe, c’est vraiment la très petite minorité de personnes qui peut vivre de la courtepointe. Même les « célébrités » doivent travailler énormément. La plupart de ces célébrités sont retraitées et c’est donc une deuxième carrière. Celles qui le font à temps plein avant la retraite ont souvent un support financier à la maison.
    Finalement, ce sont encore une fois les entreprises qui font le plus d’argent!
    Et il n’y a plus beaucoup de tissus de qualité à $10/yard. Dans tous les magasins que je visite, les prix commencent à $11.99 et sont surtout à $12.99. Il y en a de plus en plus à $14.99! C’est vrai que c’est pas mal mieux que les prix exorbitants de chez Club Tissus (Québec)! Par contre, Chez Hélène et L’artisane au Québec, j’ai trouvé les prix raisonnables.
    Tout cela étant dit, c’est bien plus facile de faire de la courtepointe dans la région où je suis (Texas), avec sa soixantaine de magasins de courtepointes, une guilde dans presque toutes les villes, et qui se rencontrent le soir ou la fin de semaine pour permettre aux travailleurs de participer.
    Il ne faut pas que le monde francophone se décourage pour autant. Il faut juste réaliser que même aux États-Unis, il y a peu de gens qui vivent uniquement de leur art.

  24. This is well written and such good information. I know it is a struggle here in the US to always be ‘one step ahead’ and producing something new before the last thing has already be released. There is almost no money for designers for their actual work. My income comes mostly from teaching (for which I am very grateful!) and direct sales of my books and patterns. While I work full time, it could never support me without my husband’s income. Everything I make goes directly to the college costs for my 3 kids, and it doesn’t even come close to covering those. I’m just thankful I can work doing something I love, and contribute to my childrens’ education.
    Hugs to you!

  25. Pour info …Rue parmentier à Paris…très belle boutique de patch…et des conseils judicieux…chez Inès patchwork….aussi au marché St Pierre et les boutiques alentours à Montmartre, .ensuite….en maine et Loire à Avrillé…dans le ctre cial d’Auchan..une mercerie qui a un.très beau choix…puis en Loire Atlantique.. à Ancenis st gereon….chez self tissus et chez singer….il y en a….peu mais il y en a…..ensuite la récup et l’échange avec les copines…ou dans les expos..mais là je ne vous apprends rien. …….voir toucher choisir, partager, quel plaisir!!!c’est tellement mieux que d’acheter sur le net….quand on peut évidemment.

  26. Merci pour cet article intéressant et révélateur sur cette situation et pour les différents commentaires.

  27. Le constat est clair : en France, nous ne pouvons pas vivre du patch. Les seules qui le peuvent ont des magasins de tissus ou bien, un métier qui vient en complément, ou encore un mari assurant un revenu correct. Notre communauté est malgré tout très restreinte par rapport aux Etats-Unis du simple fait que ce n’est pas ancré dans nos traditions !
    Mais nous ne pouvons pas comparer la France et les Etats-Unis… et je ne suis pas certaine que, outre-atlantique, elles soient bien nombreuses à pouvoir vivre de cette passion ! Même là-bas !

  28. J’avais un magasin de tissus et mercerie, cours de patch mais les charges et la concurrence via le net et les magasins frontaliers ont eu raison de ma motivation, et surtout de mon compte en banque !!
    Pour en vivre, c’est trèèèès difficile, voire impossible, je ne me payais même pas l’essence…
    Je te souhaite bonne chance, la conjoncture est meilleure en ce moment aussi 😉
    Bisous

    1. je me souviens Denise! Et tu as su toujours rester une fidèle lectrice même si nos styles sont différents! encore une fois, ouverture et tolérance entre les styles sont importants!

  29. Merci pour cet article qui résume la situation
    Il n est pas aisé de vivre de son art hélas
    Et parfois le découragement fait place au bonheur de créer
    Je résiste car j aime ce que je fais et entre créatrices on se remonte le moral le temps d un salon
    Ou d un post sur fb
    Voilà
    Cordialement
    Catherine Tourel

  30. les réponses sont plus constructives ici 😉 …Comme je te l’ai dit je ne pense pas que qu’une créatrice puisse vivre de ses créations sans créer tout autour un style bien particulier qui fasse rêver, sans maîtriser les réseaux, et sans e shop . Avec internet, nous devenons de plus exigeants car nous avons accès à des tutos gratuits, aux photographies de quilts anciens…acheter un modele seul ne suffit plus, il faut y ajouter un univers, du rêve… à l’image de l’atelier perdu, Born To quilt ou … être parrainé par Quiltmania 😁
    Concernant la représentation du patchwork en France, je ne suis pas adhérente à France Patchwork . Je ne m’y retrouve pas (même si j’admire les magnifiques ouvrages de Brouage)
    Je n’ai malheureusement pas la solution pour que le patchwork se développe davantage en France…Son image est encore trop ringarde. Malheureusement, sans nouvelle clientèle, il n’y aura pas de nouvelles boutiques…c’est le chien qui se mord la queue… peut être faut il tout remettre à plat ensemble jeunes, moins jeunes, âgé(e)s …moderne, traditionnel , country, japonais…. separer patchwork, art textiles, couture…

    1. j’y travaille à ma petite échelle mais en tout cas, je pense que l’on avancera mieux avec de la tolérance et de la coopération entre créatrices elles-mêmes comme ce qui se fait dans le monde de la couture.

  31. Eh bien, je ne m’attendais pas à cette avalanche de réactions à ma question !
    Tout a été pratiquement dit par Cocopatch ( Corinne?) qui a pris la peine de nous offrir une réponse très détaillée, complétée par vous toutes. C’est très réconfortant de vous lire et j’ai découvert de nouveaux noms d’artistes.
    Je suis patcheuse «  intense » depuis bien longtemps. C’est beaucoup plus qu’un simple loisir mais je n’ai jamais songé à en faire un métier : il me manque certaines qualités comme la patience et la diplomatie !
    Je comprends parfaitement tous les freins « techniques » à une activité non salariée (ayant été moi-même dans ce cas ) . Les artisans, commerçants, libéraux, agriculteurs ont aussi souvent besoin d’un revenu de sécurité, assuré par un travail fixe ou par l’un des conjoints. Les horaires à rallonge, les paperasseries administratives etc …. sont les mêmes pour tous. Je pense qu’il est difficile de créer en tenant une boutique ou une entreprise. Et je suis d’accord avec tous les autres arguments comme le prix du tissu, l’anglais etc…..mais ces difficultés peuvent être contournées.

    Au-delà de toutes ces considérations matérielles, je voulais souligner qu’il y a peu d’artistes françaises présentes aux grandes expositions de patchwork ( je ne parle pas d’art textile, que je connais beaucoup moins). Les anglophones ont l’avantage du nombre, c’est un fait incontournable. Mais les Japonaises, Coréennes, Suisses, Allemandes, Hollandaises, Australiennes…. sont présentes partout, que ce soit en traditionnel ou en contemporain. Comment peut-on l’expliquer ?

    -Peu de quilts proposés aux sélections ? Peu de quilts sélectionnés ?

    -Trop de modestie ? Le patch c’est un loisir désuet, de bonne femme et même de mammy, et surtout pas une activité artistique. D’accord, c’est l’idée générale. Mais peu de patcheuses se présentent comme artistes ou osent se mettre en valeur. Bon c’est vrai, il vaut mieux rester à sa place,comme le dit Véronique Badin. Mais j’ai visité les sites des artistes signalées par Dominique, et elles affichent clairement leur statut.

    -Le monde du patch en général est sympathique, convivial, bénévole …….. mais comment dire ?…. Statique ? J’habite prés de l’Allemagne et de la Suisse. J ‘idéalise peut-être , mais il me semble que les ateliers, les quilteuses, les expositions y sont plus libres, plus audacieux, plus jeunes, plus dynamiques. J’y trouve un esprit critique positif et bienveillant, bien rare vers chez moi ! Et on accepte de payer plus facilement certaines choses, comme le dit Nadine.
    J’en reviens à mon idée de départ : les américaines ( ou d’autres?) sont vraiment douées pour associer artistique et business souvent sous forme d’une entreprise familiale ( cf Angela Walters, Nancy Crow, Quiltville, etc……) Mais n’est – ce pas aussi le cas de nombreuses entreprises familiales, petites ou grandes , dans notre pays.
    Pour terminer, je me joins à Joëlle pour vous dire :
    accrochez-vous les filles, j’admire votre persévérance, votre ténacité; merci pour cet article.

  32. Véronique Badin

    Je réponds à Vert Prune :j’avais dit qu’il faut rester à sa place? J’aimerais déjà bien savoir quelle est ma place! 😉 Déjà en tant que formatrice il est difficile d’être rémunérée car le patch à généralement sa place dans les associations, où on a la culture du bénévolat. Obtenir un salaire est compliqué, Et je ne parle même pas d’un “vrai” salaire. Alors en tant que créatrice! Peut on s’ auto déclarer artiste? Je tire mes revenus de mes activités de patcheuse et couturière mais ça ne fait pas un salaire, en fait le patch vit au crochets de nos conjoints! Peut être faudrait il tenter une nouvelle association nationale, si ce n’est pas contre productif. Vraiment je n’ai pas de solution.

  33. Sujet très intéressant, je pense que quelque soit le pays il faut se faire connaître, la communication est primordiale mais pouvoir vivre de son art n’est pas donné à toutes
    Même ici, mes collègues me demandent pourquoi je ne vend pas mes réalisations, mais les personnes ne sont pas prêtes à payer le prix réel
    Bon weekend

  34. Ohhhhhhh nonnnnnn!!!!! Quel dommage!…encore une grande perte pour nous toutes…comme pour le Rouvray……comme c’est triste…..merci de l’info…. snifffff

  35. Pas certaine que votre article soit objectif concernant les créatrices ! Il y en a plusieurs qui sont connus aux USA .. Espagne Italie ! Je crois que c est pour cela que le patch ne percera jamais vraiment en France …il y a un petit noyaux qui sont trop dans le je sais tout et c est moi qui l a fait. ..trop de mesquinerie , de jalousie il n y a pas de tolérance en France .. dans votre liste vous avez quand même oublié Veronique Réquéna qui pour moi a fait connaître le country … l atelier perdu qui a sorti plusieurs collections de tissu .. les secrets de Marie qui participe activement aux salons en France Angleterre ! Qui a même offert un magnifique quilt à patch en Luberon …mais de cela qui en a parlé .
    Ce sont les mentalités qu il faudrait changer avant tout

    1. bonjour Marie, je ne pense pas être subjective mais juste “ignorante” car je ne me reconnais pas dans le style country. Vous êtes tombée sur une fan de patchwork moderne mais qui apprécie toujours le classique et le fait main.
      Cet article n’était pas fait non plus pour rédiger l’histoire du patch en France. Tant mieux si vous ajoutez à la liste “Les secrets de Marie” puisque j’avais laissé aux lectrices de ce blog la possibilité de le faire. Personnellement, je souhaite justement restée loin des querelles et jalousies dont vous parlez… Avez vous un blog, un compte Instagram?

  36. Il y a un point que vous n’abordez pas.
    Qui considère en France, le patch comme un art ?????
    J’ai un mari qui a fait de l’aquarelle, pastel et fusain, maintenant il est passé au modelage, sculture. A chaque fois que nous avons du monde à la maison ils sont tous en admiration devant ces réalisations. Et de renchérir “tu devrais exposer” ….. Moi je fais du patch depuis 15 ans, quelques compliments mais le plus souvent : TU EN FAIS QUOI ????? quand on ne me dit pas : OUI DE LA RECUP.
    La différence avec les états unis, c’est qu’il a des écoles et des profs.
    Voilà j’ai roulé ma petite pierre …….

    1. The Artisan's Apprentice

      C’est la même chose aux États-Unis. La courtepointe n’est pas facilement acceptée comme art. Quand je dis aux non-initiés que je fais de la courtepointe on me répond « you make blankets? » (tu fais des couvertures?)

    2. oui, vous avez parfaitement raison! et j’imagine la tête des banquiers quand l’une de nous veut s’équiper en matériel de couture! merci pour votre pierre qui complète bien le débat!

  37. Article très intėressant et qui reflète très bien la situation en France.
    J’y ajouterai que la notion naturelle de faire des photocopies dans les clubs ne permet pas de développer la création.
    Une cliente m’a récemment dit qu’un modèle ne valait pas plus de 2 ou 3 euros.
    Aux USA le succès est encouragé et félicité par tous.
    En France il vaut mieux rester modeste sinon on se prend pas mal de baffes pour nous rappeler de rester à notre place et l’administration finit généralement de nous recadrer pour ne pas dire de nous décourager.
    Ma fille qui travaille actuellement à l’étranger m’a annoncé la semaine dernière qu’elle ne voulait pas revenir travailler en France à cause de la mentalité.
    La création deviendra un métier quand on aura changé les français, autant dire jamais.

  38. Ping : Coudre une pochette à mug – Verveine & Lin

  39. et oui !faire connaitre, reconnaitre et vivre de sa passion est bien difficile en France.Je suis plus broderie que patch mais c’est le même combat.De plus en discutant avec les gens je constate que l image perçue est « vieillotte » ah tu brodes, c est un truc de vieille …J aimerai tant ouvrir une boutique dédié aux travaux d’ aiguilles mais cela restera un rêve car il faut vivre

  40. Merci pour cet article passionnant et tous les commentaires.
    J’ai démarré le patch il y a 4 ans, version manuelle, mais, comme dans tous les domaines, les bases c’est indispensable. J’ai du mal avec le quilting, main (surtout) ou machine, mais ça viendra. Depuis, j’ai découvert le patch machine, surtout par les tutos YouTube des marchands de tissus américains.
    J’adore le fait qu’ils disposent de collections entières avec des pré-découpés et des métrages. Hélas, nos douanes sont devenues très sensibles aux commandes passées aux US et taxent honteusement une commande personnelle (sans compter ce que se goinfre la Poste pour toucher ces frais de douane).
    Je pense que l’absence de tissus spécifiques à des prix abordables en France est un des freins à la multiplicité des oeuvres.
    Je ne suis pas forcément adepte du country ou du moderne, mais il existe de nombreux modèles pour tous les goûts, ce qui est un bon départ. Et puis, on n’est pas obligé de ne faire que des couvre-lits. J’ai trouvé plein d’idées d’usage : pied de lit, chemin de table, nappe, couvre dos de canapé, insertion dans des accessoires comme cache-théière, couvre-plateau, corbeilles diverses, sacs …
    Néanmoins, il est vrai que cette pratique n’est pas encore démocratisée en France et dispose de peu de moyens (matériel, cours, groupes).
    Espérons que nous toutes passionnées allons faire avancer les choses.

  41. Geraldine augusto

    Je découvre cet article ! Merci d’avoir cité mon nom !!! Non ,on ne vit pas de nos créations c’est certain ! Il faut avoir un boulot à côté … dans mon cas c’est pour le plaisir puisque je n’ai pas de boutique non plus ! Toute mon amitié Geraldine Augusto

  42. Je suis tout à fait d’accord avec toi: Je suis moi-même brodeuse ( MOF) mais je n’aurais jamais pu vivre décemment de la broderie. Côté patch, entre tissus très chers, magasins rares, mise à l’écart systématiques des dames qui travaillent à temps plein (comme moi), le tableau est sombre J’y ajouterai un état de déliquescence avancé de l’édition spécialisée (les causes sont multiples). Quiltmania mis à part, les livres sont rares. Je déplore également le manque de reportages sur des auteures de crazy patchwork anglo-saxones telles que Jennifer CLOUSTON, Allie ALLERS Kathy SEMANN SHAW dont le travail sublime et vraiment crazy mériterait une diffusion plus large.

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